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Industries chimiques: développer la filière pour répondre aux besoins

ALGER – Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, M. Ali Aoun, a mis en avant, jeudi à Alger, la stratégie de son secteur pour le développement de la filière des industries chimiques en vue de répondre aux besoins nationaux et internationaux et de réduire la facture d’importation des produits chimiques de base, assurant que l’Algérie possède tous les atouts pour développer cette industrie.

Lors d’une séance plénière consacrée aux questions orales au Conseil de la nation, présidée par son président, M. Salah Goudjil, en présence de membres du Gouvernement, et en réponse à la question du sénateur Fouad Sebouta (parti du Front de libération nationale) sur la feuille de route du ministère pour asseoir une industrie chimique et pétrochimique, M. Aoun a indiqué que “la stratégie du ministère dans le domaine de l’industrie chimique, conformément aux objectifs du Gouvernement, repose essentiellement sur l’examen des ressources disponibles et les tendances du marché pour répondre aux besoins nationaux et internationaux en la matière”.

La stratégie du secteur s’appuie également sur la diversification de la production et l’investissement dans la recherche et le développement pour davantage de compétitivité à l’international, dans le cadre du développement durable en tenant compte de l’impact environnemental de la production chimique, a ajouté le ministre.

Il a précisé, à cet égard, que son secteur “a commencé effectivement à développer la filière des industries chimiques pour répondre à davantage de besoins nationaux et internationaux et réduire la facture d’importation des produits chimiques de base”.

Les premiers fruits de cette politique sont notables dans le domaine de l’industrie pharmaceutique, de l’industrie du plastique, de la peinture industrielle, des détergents, des cosmétiques et d’autres produits, où notre pays est “passé d’importateur à autosuffisant ou exportateur”, selon M. Aoun.

Concernant le développement de l’industrie pharmaceutique en Algérie, le ministre a souligné que l’Algérie était l’un des principaux producteurs de médicaments en Afrique, comptant 203 sociétés de production de médicaments couvrant 70% des besoins du marché national.

Aoun a en outre fait savoir que les exportations dans le domaine de l’industrie pharmaceutique avaient atteint 12,6 millions USD en 2023 et devraient atteindre 17 millions USD en 2024.
S’agissant des industries pétrochimiques, le ministre a estimé qu’elles représentaient un secteur stratégique par excellence aux côtés des secteurs de l’industrie et de la production pharmaceutique et de l’énergie et des mines.

Il a rappelé, dans ce cadre, les investissements actuels de Sonatrach dans la production de polypropylène et d’engrais azotés, ajoutant que son secteur étudiera la possibilité “d’investir avec le secteur de l’énergie et des mines dans la production de certains métaux, notamment les terres rares”.

Répondant à une question du député Mohamed Boukrou (Indépendants) sur les efforts du ministère pour remédier au non raccordement de la zone industrielle El Tarf (Constantine) au réseau de gaz naturel, M. Aoun a expliqué que ce problème était la conséquence de la négligence dont les zones industrielles ont pâti par le passé, soulignant qu'”elles connaissent désormais un regain d’intérêt en termes d’investissement” grâce au nouveau cadre juridique et aux efforts du groupe Sonelgaz pour le raccordement des différentes zones aux réseaux d’électricité et de gaz.

Pour la zone industrielle El Tarf, M. Aoun a fait savoir que son département ministériel avait saisi par écrit les services du ministère des Finances pour une éventuelle prise en charge de l’opération de raccordement de cette zone au réseau de gaz naturel, qui ne relève pas du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique.

Il a également indiqué que 60% de l’opération de raccordement de cette zone au réseau de gaz naturel concerne le réseau externe “réseau transport”, qui relève de la compétence du groupe Sonelgaz, expliquant que le secteur de l’énergie peut prendre en charge l’opération de raccordement extérieur, conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.

Répondant à une question du sénateur Brahimi Abdelhak (Indépendants) sur l’aménagement des zones d’activités dans les communes d’Ouled Djellal, Doucen et Sidi Khaled ( Wilaya d’Ouled Djellal), M. Aoun a précisé que le ministère était en passe d’élaborer l’étude technique du dossier de réhabilitation des zones d’activités, en tenant compte des moindres détails des travaux à l’intérieur et à l’extérieur de ces zones (électricité, gaz, alimentation en eau, assainissement et réseau de télécommunications).

Il s’agit, a-t-il dit, de permettre aux services de son département d’analyser et de transférer ces dossiers et les besoins financiers aux services du ministère des Finances en vue d’étudier la proposition d’inscription ces dotations financières, ajoute le ministre, qui a assuré que son secteur ne ménagera aucun effort pour suivre ce dossier, conformément aux décisions du président de la République, visant à poursuivre les efforts de développement, au vu de son impact positif direct sur la vie des citoyens.

Source : https://www.aps.dz/