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Gynécologie-obstétrique: un spécialiste invite à reconnaitre l’endométriose comme maladie chronique

ALGER – Le Secrétaire général de l’Association nationale des Gynécologues-Obstétriciens libéraux, Farid Benaibouche a mis en avant samedi à Alger, la nécessité d’inclure l’endométriose dans la liste des maladies chroniques.

Au deuxième jour du 17e Congrès international de l’ARGOPC, Dr Benaibouche a passé en revue les symptômes de l’endométriose, à savoir des difficultés à concevoir un enfant, des douleurs intenses durant le cycle menstruel et lors de la miction et une dyspareunie, outre l’impact sur d’autres organes.

Pour le spécialiste, l’endométriose est une maladie immunitaire et génétique en même temps, engendrant un blocage des menstruations et par extension des douleurs pelviennes sévères. L’endométriose, selon les spécialistes, est une maladie chronique qui touche la femme en âge de procréer entre 10 à 50 ans, dont les symptômes peuvent perdurer même après la ménopause.

Dans ce contexte, Dr Benaibouche déplore l’absence d’une prise en compte par la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) de cette maladie contrairement aux autres maladies chroniques, notamment au vu des absences répétitifs des travailleuses, élèves et étudiantes et l’incapacité des femmes au foyer de s’acquitter pleinement de leurs responsabilités familiales.

Dans certains cas, l’endométriose se répand jusqu’à l’utérus causant une hémorragie durant et même après le cycle menstruel, laissant comme dernier recours aux médecins l’hystérectomie. Le médecin rappelle la nécessité d’élargir les compagnes de prévention, incitant au dépistage précoce afin d’éviter des cas graves.

Le traitement de cette maladie incurable qui demeure peu connue se caractérise, selon Dr Benaibouche, par la prise en charge des symptômes pour tenter d’améliorer la qualité de vie de la femme.

Le SG de l’ARGOPC a souligné l’impératif de prendre cette maladie en charge par les autorités publiques, d’autant qu’il est, pour beaucoup de cas, un motif de divorce à cause de l’infertilité, tenant compte des coûts exorbitants de l’insémination artificielle non-remboursable.

De son côté, la présidente de l’Association algérienne de lutte contre l’endométriose, Assia Belhocine a affirmé l’importance de sensibiliser les femmes sur cette maladie, considérée comme tabou.

L’Association veille, selon sa présidente, non seulement à rendre accessible l’imagerie par résonance magnétique (IRM) étant l’examen le plus exacte permettant de déceler la maladie, mais aussi faire reconnaitre l’endométriose comme maladie chronique par la CNAS pour en atténuer ses charges.

Source https://www.aps.dz/